Sa silhouette fuselée capte le regard bien avant que son pied ne soit visible.
Le rythme lent de la marche laisse à l’esprit le temps de s’approprier ses formes élancées et de fantasmer sur toutes les façons d’approcher son sommet.
La proximité qui augmente fait grandir le trouble et la crainte de l’échec au point de ne plus vouloir s’en approcher plus.
Quand finalement collé contre elle, les mains tremblent en caressant les premières prises. S’ensuit une succession de contorsions et de reptations dans les cheminées de la partie basse pour atteindre l’épaule.
Le reste n’est qu’envolées sur des lignes fuyantes où le rythme lent et régulier des changements d’équilibre contraste avec la brutalité des efforts consentis.
Une fois sur sa cime, le sentiment d’avoir connu différentes partenaires lors de cette chevauchée persiste. Cette Fiamma d’Albigna a un peu de l’Aiguille Dibona mêlée d’une touche d’Aiguilles de la Tsa.
C’est chaud près de chez moi !